EASTCO

L’équipe de recherche EASTCO EA 4241 a pour vocation d’animer la recherche sur les sociétés polynésiennes, principalement celles de la vaste Polynésie française, appréhendées dans leurs fondements plus larges, océaniens.

 

C’est là son originalité, d’autant que la recherche est menée sur place, dans le Pacifique, pour beaucoup en interaction avec les Polynésiens (étudiants, enseignants, enseignants-chercheurs, ou partenaires au sein d’autres institutions). Cela lui vaut une certaine reconnaissance de la part des universitaires du Pacifique anglophone, très désireux que ce soit en Polynésie même qu’aient lieu les recherches relatives aux populations autochtones et à leurs patrimoines.

 

Axes de recherche

 

L’équipe EASTCO est issue d’une restructuration intervenue au 1er janvier 2012 de l’EA (équipe d’accueil) 4241 EAST. Le champ de recherche d’EAST était l’étude des cultures et sociétés polynésiennes traditionnelles. Il a été étendu en 2012 aux sociétés polynésiennes, voire plus largement océaniennes, des temps présents, via quatre axes :

  • Axe 1. Fondements culturels.

    Responsable actuel : Jacques Vernaudon, Mcf en linguistique générale et océanienne.

    Cet axe réunit des linguistes comme Jacques Vernaudon, et des spécialistes de langues, d’ethnologie, et de civilisation polynésiennes (le Pr. Bruno Saura, anthropologue et spécialiste de civilisation polynésienne, ainsi que certains doctorants et docteurs, membres associés d’EASTCO ; Mirose Paia et Goenda Reea, MCF en tahitien). Leur problématique commune est l’analyse de la constitution historique de ces sociétés, dans une perspective diachronique, à travers l’étude des langues, des mythes ou d’autres éléments des religions anciennes.

  • Axe 2. Rencontres.

    Responsable actuel : Véronique Larcade, Maître de conférences, HDR (Histoire contemporaine).

    Cet axe s’intéresse notamment aux premiers contacts avec l’Occident intervenus à la fin du XVIIIe siècle (travaux de Véronique Larcade, et de Sylvie Largeaud-Ortega) -, qui se sont poursuivis au XIXe sous d’autres formes, avec la christianisation et la colonisation (cette dernière étant surtout étudiée par nos collègues membres associés d’EASTCO comme les Pr. Renaud Meltz de l’Université de Haute-Alsace et Natacha Gagné, de l’université Laval, Québec -, ainsi qu’Isabelle Merle – CNRS, EHESS, Marseille -). Le XXe siècle fut marqué quant à lui par la contestation du nouvel ordre politique (et parfois de l’ordre religieux) mis en place au siècle précédent - recherches de Bruno Saura ; travaux en cours de Patrick Favro (MCF en anglais) sur certains déséquilibres individuels et collectifs liés à l’acculturation, ainsi que de Loïs Bastide (MCF en sociologie) et Denis Regnier (PRCE en philosophie, et anthropologue) -. Cet axe ouvre des perspectives historiques mais constitue aussi une plateforme de rencontres pour les historiens (Yann Bencivengo), anthropologues, géographes (Florence Mury, Prag en géographie) et autres.

  • Axe 3. Écritures et expressions.

    Responsable actuel : Andréas Pfersmann, Pr. en Littérature comparée.

    Cet axe s’attache à l’étude, au sujet de l’Océanie, des littératures occidentales et océaniennes ; des différentes expressions littéraires anglophones - Sylvie Ortega, MCF Hdr -, hispanophones - Eva Tilly, MCF -, francophones - Carole Atem, MCF, et Titaua Porcher, MCF - et mêmes germanophones - Andréas Pfersmann -. En amont de l’écriture ‘’matérialisée’’ se situent des littératures orales autochtones. Elles sont porteuses de riches perspectives d’étude, notamment à travers les liens entre l’oralité traditionnelle et les expressions écrites ou orales polynésiennes contemporaines (Goenda Reea).

  • Axe 4. Transmissions.

    Responsable actuelle : Rodica Ailincai, Pr. en Sciences de l’éducation.

    Ce domaine de recherche a trait aux questions d’éducation et culture en contexte océanien - marqué aujourd’hui par une valorisation croissante (éthique, scientifique, politique) de l’enseignement des langues et cultures autochtones - ainsi que des spécificités de l’enseignement dans un milieu océanien non occidental - recherches de Rodica Ailincai-. Chercheurs professionnels et étudiants travaillent notamment sur les processus d’apprentissage, sur l’enseignement du français - Sandra Sramski, MCF en linguistique -, de l’anglais - Zehra Gabillon, MCF en anglais -, des langues polynésiennes - Mirose Paia, MCF en tahitien ; et Jacques Vernaudon, MCF en linguistique générale et océanienne - ainsi que sur les interférences entre ces langues.

 

Dans le domaine des sciences de l’éducation et de la linguistique, les synergies sont fortes et visibles, mais on n’oubliera pas qu’un chercheur, en lettres et sciences humaines, œuvre parfois silencieusement, des années durant, à un travail érudit et individuel. Il existe aussi, à l’évidence, au sein d’EASTCO, des projets collectifs, notamment en littérature, portés par plusieurs membres de l’équipe (par exemple le projet « Littérature et politique en Océanie » animé par Andréas Pfersmann et Titaua Porcher). Un thème transversal d’EASTCO est l’édition de sources sur la Polynésie (mise en place d’un Fonds numérique polynésien, piloté par Jacques Vernaudon avec le concours d’Andréas Pfersmann), etc.

Collaborations

 

Les travaux des membres d’EASTCO suivent pour l’essentiel les canons de la recherche internationale et s’effectuent en collaboration avec des acteurs de la recherche en métropole - comme le laboratoire LACITO à Villejuif, le CREDO à Marseille, le CREN de l’Université de Nantes - et avec des universités anglophones et francophones de la région Pacifique ainsi que d’autres aires géographiques. Les échanges sont particulièrement fructueux avec l’Université de Manoa à Hawaii (visioconférences), l’Université d’Auckland, l’ANU et diverses universités australiennes – pour des recherches en linguistique - et l’Université de la Nouvelle-Calédonie.



Les travaux des chercheurs d’EASTCO (ouvrages, articles, conférences, programmes de recherche) sont connus à l’extérieur de l’UPF, dans une excellente interaction avec l’environnement local. C’est sans doute le caractère particulièrement appliqué des recherches de l’axe 4 (éducation et culture), souvent conduites sous la forme de recherches-actions, qui témoigne de l’interaction la plus évidente avec l’environnement éducatif polynésien (établissements d’enseignement du premier et du second degré, service territoriaux et Vice-Rectorat de la Polynésie française), en articulation avec des partenaires scientifiques régionaux (Université de Nouvelle-Calédonie) et métropolitains.

Équipe d’accueil

 

 

 

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