Colloque "Les enjeux des Jeux" - du 24 au 27 juin 2024

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Dans le cadre de l’action scientifique « Sports et Sociétés » conduite au sein du Réseau des Maisons des Sciences de l’Homme, et à l’occasion de la tenue à Tahiti des épreuves de surf des Jeux Olympiques Paris 2024, la Maison des Sciences de l’Homme du Pacifique organise un colloque sur « Les enjeux des Jeux », qui se tiendra à l’Université de la Polynésie française du lundi 24 au jeudi 27 juin 2024.

 

Placé sous le Haut Patronage de Monsieur le Président de la République, ce colloque n’a pas vocation à être une manifestation scientifique entre universitaires spécialistes du sport. Il doit être l’occasion d’un échange avec divers acteurs de l’enseignement et du monde du sport afin de contribuer à une réflexion partagée sur le rôle du sport dans la société (éducation, santé, culture, etc.) et sur les recherches à conduire pour en étudier les apports et les amplifier.

8h 30 – 9h : Accueil (café- viennoiseries)

 

9h – 9h45h : Discours officiels

 

9h45-10 h Présentation du colloque « Les enjeux des jeux » par les organisateurs : Anne Marcellini (Université de Lausanne) et Sylvain Ferez (Université de Montpellier)

 

Thème de la journée : « La culture en jeux en EPS en Polynésie française »

Journée en direction des personnels de l’enseignement primaire et secondaire, organisée par le Vice-Rectorat et la Direction Générale de l’Éducation et des Enseignements.

 

10h-10h10 : Préambule par Éric Tournier, Directeur de la DGEE

 

10h10 - 12h15 :

Thème n°1 :

Quel appui possible sur les pratiques physiques traditionnelles (Tū’aro mā’ohi, danse) dans l’enseignement de l’EPS ? (Samantha Bonet Tirao, Matani Kainuku, Nathalie Volant)

 

12h15 - 13h45 : Pause déjeuner

 

14 h - 14h30 :

Thème n°2 :

Activités physiques traditionnelles, sport scolaire et sport fédéral : des passerelles en devenir ? (François Dherbecourt, Stéphanie Sanquer, Bettina Tinorua)

 

14h35 - 15h20 :

Thème n°3 :

La pratique du surf scolaire : quels apprentissages corporels en jeu, quelles stratégies dans sa mise en œuvre ? (Pierre Chin-Meun et Guillaume Mariani)

 

15h25 - 16h10 :

Thème n°4 :

Aires marines éducatives– Aru tai māreva (Vainui Marakai et Mathilda Chang)

 

16h15 - 17h15 : Table-ronde

L'adaptation aux pratiques physiques singulières locales est-elle une nécessité pour le rayonnement de l'EPS ?

8h30 - 9h : Accueil avec café et viennoiseries

 

9h - 9h30 : Ouverture des journées d’études 

Discours officiels

 

Discours des organisateurs scientifiques (Anne Marcellini et Sylvain Ferez)

 

9h30 - 10h : Pause-café

 

10h - 12h : Session 1 « Océan, sport et culture polynésienne » [Modérateur : Anne Marcellini (Université de Lausanne)]

 

Cette session vise à éclairer les spécificités de la ou des culture(s) corporelles(s) polynésienne(s) et d’interroger la place qu’y prennent les pratiques sportives contemporaines. Pour ce faire, cette ou ces culture(s) corporelle(s) seront resituées dans une ère géographique et culturelle océanienne plus large, mais aussi dans une histoire sociale et politique. Il s’agira ainsi de questionner les contextes et enjeux associés aux grandes évolutions de cette ou de ces culture(s) corporelle(s), en considérant plusieurs grandes périodes : 1) celle qui précède l’arrivée des Européens, dès le XVIè siècle aux Marquises et au XVIIIè siècle aux îles de la Société ( « découverte » de Tahiti par Samuel Wallis en 1767) et contemporaine des premiers contacts ; 2) celle liée à l’implantation des missions protestantes à la fin du XVIII (avec l’arrivée du Duff en 1797) et durant les premières décennies du XIXe siècle) ; 3) celle de la mise en place du « protectorat » français et de la « colonie » (de 1842 à 1946) ; 4) celle de l’administration d’un territoire d’outre-mer (depuis 1946) avec une période particulière du CEP (à partir de 1963) et de l’autonomie interne (à partir de 1984)

En quoi l’analyse de ces divers ancrages culturels, plus ou moins anciens, contribue-t-elle à rendre intelligible certains enjeux socioculturels liés au développement du sport à Tahiti ? Dans quelle mesure donne-t-elle du sens au choix du gouvernement de Polynésie française d’accueillir les épreuves de surf des Jeux Olympiques de Paris en 2024 et d’organiser les Jeux du Pacifique à Tahiti en 2027 ? En partant du prisme des cultures corporelles locales, la session essaiera finalement de mettre à jour quelques-unes des dynamiques plurielles et des articulations complexes qui sous-tendent une ou des identité(s) sportive(s) polynésienne(s) marquée(s) par des agencements entre pratiques dites « traditionnelles » et sports « modernes ».

 

Communication n° 1 : Les ancêtres des Polynésiens et l’exploration du plus grand océan du monde (Éric Conte, Université de la Polynésie Française)

 

De l’Asie du Sud Est à l’île de Pâques, les ancêtres lointains des Polynésiens ont colonisé des centaines d’îles dispersées sur un tiers de la surface du globe. Certains atteignirent même les rivages du continent américain. Ils inventèrent des embarcations aux performances étonnantes, dont s’inspirent les catamarans actuels et développèrent un ensemble de techniques de navigation (utilisant les étoiles, les vents, les houles, etc.), leur permettant de se diriger sur des distances parfois considérables. Mais au-delà de ces exploits maritimes, ils eurent la capacités sociale et culturelle de transformer et d’enrichir les milieux naturels rencontrés, de plus en plus pauvres au fil de leur progression vers l’est, et de s’adapter à de nouvelles contraintes par leurs connaissances, leur flexibilité culturelle et leur intelligence. Le moteur de cette remarquable aventure, outre d’éventuelles conditions matérielles et sociales, réside d’abord dans cette volonté de repousser les limites du monde que l’humanité possède en partage et qu’elle applique de nos jours dans l’exploration des abysses ou de l’espace.

 

Communication n°2 : Surf et glisse en Océanie : ce que nous disent les mots (Jacques Vernaudon, Université de la Polynésie Française)

 

À travers l’étude d’un échantillon de mots dans les langues océaniennes, lesquelles sont toutes apparentées entre elles et appartiennent à la grande famille austronésienne, cette communication explorera ce que nous apprend ce vocabulaire plus ou moins partagé à l’échelle du Pacifique à propos de la glisse et plus particulièrement du surf dans les sociétés qui ont précédés le contact avec l’Occident. La linguistique comparative et historique permet de reconstruire quelques étymologies à ce sujet (par exemple : *baban ‘planche (qui flotte)’ en proto-océanien, *fakaseke ‘glisser volontairement’ en proto-polynésien). Il y a probablement plusieurs foyers d’apparition de la pratique du surf en Océanie, mais les traces linguistiques les plus explicites semblent se concentrer davantage en Polynésie orientale. 

 

Communication N°3 : Origine et genèse des courses de pirogues en Polynésie orientale. De la société maohi pré européenne aux fêtes patriotiques sous le Protectorat français (Yves Leloup, chercheur associé CRHIM, Université de Lausanne)

 

Tout comme le surf, les courses de pirogues ont acquis en Polynésie une popularité sportive manifeste, doublée d’une puissante portée symbolique et identitaire. Cette communication se propose de faire le point sur la genèse des courses de va’a en Polynésie orientale, mais aussi sur la question de leur origine. En effet, à l’évidence, les observations des premiers navigateurs européens (Cook, Bougainville, Wallis, Bligh) sont en totale contradiction avec les allégations ethnologiques des missionnaires protestants (LMS) qui les ont suivis.

Néanmoins, dès la mise en place du Protectorat français sur Tahiti, des courses de pirogues sont organisées et peu à peu structurées, selon le schéma classique du phénomène sportif naissant.

Dans les faits, c’est en 1844 à Papeete, soit deux ans après la création des premières régates d’embarcations européennes, que la présence d’embarcations indigènes est attestée.

Les réjouissances populaires attachées aux cérémonies patriotiques françaises permettent alors aux courses de va’a de se développer et de s’institutionnaliser, jusqu’à même supplanter les régates initiales d’embarcations occidentales.

 

Communication n°4 : La vague de Teahupo’o comme laboratoire social : plus qu’un espace de pratique, un lieu sanctuarisé porteur de l’identité des surfeurs polynésiens dans un monde sportif mondialisé (Guillaume Mariani, UCO-Pacifique-ISEPP)

 

Dans cette communication, nous nous proposons de revenir sur la création du spot de surf de Teahupo’o comme haut lieu (Sayeux, 2010) de la culture surf mondiale. Depuis plus de 20 ans, la vague de Teahupo’o est intégrée comme une des étapes les plus prestigieuses du championnat du monde de surf (WSL) et est attendue chaque année avec ferveur par l’ensemble de la population locale (surfeurs et non surfeurs). Comment comprendre alors que des résistances se soient constituées à la venue des jeux olympiques de « Paris 2024 » à Teahupo’o, cristallisées autour de la création de la tour des juges ?

Sur la base d’un travail compréhensif d’entretiens, nous souhaitons reconstituer les logiques sociales et culturelles qui animent les principaux acteurs (surfeurs), dans cette opposition à la création et à l’installation de la nouvelle tour des juges. Nous ferons ce travail à la lumière de leur parcours de socialisation, notamment sportive, en nous appuyant sur la formation d’un « habitus spécifique » de ces surfeurs (Wacquant 2000), dans la relation écologique et résonante (Rosa, 2017) qu’ils entretiennent avec ce territoire « vague », contrastant avec leur relative extériorité au monde sportif olympique.

 

12h - 14h : Pause déjeuner

 

14h - 16h : Table ronde « Positionnement et développement du sport polynésien : le cas du surf ». [Modérateurs : Anne Marcellini (Université de Lausanne) et Sylvain Ferez (Université de Montpellier) ]

 

Intervenants :

- Jean-Christophe Shigetomi, auteur de Horue, l'histoire du surf tahitien

- Patrick Juventin, fondateur et premier président de la Fédération tahitienne de surf

- Éric Zorgnotti, directeur technique du Comité Olympique de Polynésie Française (COPF)

- Cécile Gilroy, professeure d'EPS, présidente de la Fédération d’Athlétisme de Polynésie Française (FAPF)

- Max Wasna, président de la Fédération Tahitienne de Surf

 

À Tahiti, le Comité territorial des sports (CTS) est fondé en janvier 1973, et alors placé sous la présidence de Napoléon Spitz. En 1989, sa transformation en Comité territorial olympique et sportif (CTOS) permet une affiliation au Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Il faut attendre 2002 pour que, suite à un nouveau changement de statut, le tout nouveau Comité olympique de la Polynésie française (COPF) se rattache aux Comités nationaux olympiques d’Océanie (CNOO)[1]. Parallèlement, à partir de 1984, dans le sillage de la loi sur le statut d’autonomie interne du territoire de Polynésie française, les ligues sportives polynésiennes, jusqu’alors affiliées aux fédérations françaises, obtiennent la possibilité légale de se constituer en fédérations nationales pouvant solliciter leur rattachement aux fédérations sportives internationales. Les sportifs et sportives polynésiens ne peuvent toutefois participer à certaines grandes compétitions sportives internationales que sous le drapeau français. C’est notamment le cas pour les Jeux olympiques et paralympiques – le CIO ne reconnaissant pas la Polynésie française comme un pays -, ce que la participation d'athlètes polynésiens aux épreuves de surf de 2024 à Teahupo'o (et les questions relatives au processus/modalités de qualification) illustre de manière tout à fait actuelle.

 

L’objectif de la table ronde sera, à partir du cas particulier du surf (qui pourra également faire l’objet de comparaison avec d’autres pratiques sportives), d’interroger les enjeux de positionnement du sport polynésien. Il s’agira aussi, dans une visée prospective, d’essayer d’appréhender l’impact des positionnements adoptés sur le développement local des pratiques sportives. Par-delà la double affiliation au CNOO et au CNOSF, les fédérations sportives de Polynésie française s’inscrivent dans d’autres réseaux via des évènements sportifs mondiaux non olympiques (comme c’est le cas depuis 1997 pour le Tahiti Pro Teahupo’o, étape du World Championship Tour), ou à des échelles régionales. Il est possible de s’appuyer sur cette expérience pour penser le développement du sport polynésien. Des dynamiques de relations locales, entre fédérations polynésiennes, y compris celle des jeux et sports traditionnels – la fédération des Tu’aro ma’ohi – jusqu’aux relations régionales et internationales, c’est la diversité des formes de développement possibles du sport polynésien qui peut ainsi être envisagée. 

 

 

Cocktail sur le deck de la cafétéria de l’Université

8h30 - 9h : Accueil avec café et viennoiseries

 

9 h - 11h30 Session 2 « Surf, pratiques aquatiques, enjeux éducatifs et enjeux politiques »

[Modérateur : Sylvain Ferez (Université de Montpellier) ]

 

En considérant toujours le surf mais en élargissant potentiellement à une diversité de pratiques d’activités physiques et sportives en rapport avec l’océan, cette deuxième session appréhende de façon plus spécifique les enjeux éducatifs inhérents à la mise en place et au développement des sports de glisse pratiqués en milieu marin en Polynésie française. Derrière les perspectives « éducatives », les communications présentées appréhendent à la fois des questions d’inclusion (tout particulièrement en lien avec les problématiques ethniques, de genre, et plus généralement des populations vulnérables) ainsi que l’éducation dans sa forme scolaire et la place que prennent les activités physiques et sportives dans la mise en œuvre des politiques publiques. Il s’agira notamment de se questionner sur la façon dont les pratiques aquatiques peuvent être appréhendées pour penser la problématique des inégalités sociales, dont on sait qu’elles croisent les inégalités de classes, d’âges, de genres, d’ethnies, de territoires, de handicap, de santé, etc., que notamment la mobilisation du concept de bio-pouvoir permettra d’envisager de manière à la fois détaillée et globale.

Enfin, cette session sera l’occasion d’aborder la question des savoirs de gouvernement utiles à la conception et au déploiement de politiques publiques. Si, classiquement, les connaissances scientifiques issues des recherches académiques font référence en la matière, nous interrogerons la place que sont susceptibles de prendre les savoirs d’expériences voire un certain nombre de savoirs traditionnels, voire médiatiques. Plus globalement cette session pourra interroger l’enjeu de participation active de toutes les populations dans la définition des politiques publiques.

Comment évolue la problématique de l’inclusion dans les politiques éducatives du ou par le sport ? Quels sont les effets d’affichage et les réalités ? Quelles sont les activités physiques et sportives les plus mobilisables en la matière pour la Polynésie Française ? Sur ce territoire, quels sont les grands enjeux éducatifs du sport et pour quel type de population, quels profils ? Enfin, nous questionnerons la place des savoirs d’expériences, voire des savoirs traditionnels dans la construction de politiques publiques mobilisant de près ou de loin les activités physiques et sportives, tels que la gestion des littoraux, la protection des fonds marins, et le développement du foncier et du tourisme sur l’île de Tahiti, …) ? La notion de l’éducation, implicite dans ce travail, sera plus largement abordée lors des discussions comme point de réflexion essentiel.

 

Communication n°1 : Le surf au corps, une identité marine (Anne-Sophie Sayeux, Université Clermont Auvergne) - en visio-conférence.

 

Au-delà d'une simple activité sportive, le surf est perçu par les pratiquant.e.s comme une composante essentielle de leur identité. Basée sur des entretiens et enquêtes ethnographiques situées essentiellement au Pays Basque, cette communication souhaite questionner cette notion d’identité qui serait construite autour d’une expérience sensorielle maritime partagée. Nous nous appuierons plus particulièrement sur notre travail, mené auprès de l’Association Nationale Handi Surf et de la section para surf de la Fédération Française de Surf, pour envisager en quoi cette activité peut permettre aux pratiquant.e.s de se réapproprier leur corps et de se (re)-constuire une « identité marine », permettant pour un temps de dépasser leur « condition handicapée ».

 

Communication n°2 : Savoirs d’expérience des usagers « sportifs » de la mer et savoirs de gouvernement des politiques publiques locales (Philippe Terral, Université Toulouse 3 Paul Sabatier) - en visio-conférence.

 

En prenant pour terrain d’analyse le littoral Basque français, via plusieurs séries d’enquêtes, la communication rendra compte de la place croissante prise par les surfeurs dans l’action publique locale de gestion de la mer et du littoral (enjeux sanitaires et environnementaux). Nous montrons toutefois que cette « politisation des sportifs » engendre un certain nombre de tensions dans le monde du surf et ses sous-mondes. Nous soulignons également combien les acteurs les plus engagés ou militants tendent à s’éloigner des structures sportives, voire même de la pratique du surf.

 

Communication n°3 : L’évolution des représentations de la femme surfeuse : comment le surf a inclus le genre. Valérie Cruzin-Polycarpe (Université de Franche-Comté), Jean-François Loudcher (Université de Bordeaux) et Christian Vivier (Université de Franche-Comté) - en visio-conférence.

 

Le magazine spécialisé français Surf Session, créé en 1986, est resté pendant de nombreuses années le seul support médiatique diffusant la culture du surf en France. Dans la lignée d’un travail de thèse portant sur l’analyse sémio-historique des représentations de la culture surfique portées par ce magazine, une analyse quantitative et qualitative des contenus iconographiques et textuels de la revue met en exergue un événement-clé qui transforme alors radicalement la représentation des femmes surfeuses. En mai 2000, confrontées à une vague mythique, l’ouverture de l’épreuve de Teahupoo aux meilleures surfeuses du monde leur permet de conquérir une reconnaissance et une légitimité qui leur faisait jusqu’alors défaut. Est-ce le fait de s’affronter à ce mythe, jusque-là réservé aux hommes qui provoque cette rupture, ou bien les conditions socio-culturelles et politiques ont-elles changé avant cette épreuve leur permettant d’y concourir ? Le décryptage fouillé des images et des récits en amont, en aval et pendant cette compétition, est l’occasion d’identifier les raisons qui sont à l’origine de cette rupture radicale des considérations à l’égard de la pratique du surf par les femmes.

 

Communication n°4 : Deux villages Amazigh face au développement du surf sur la côte Atlantique marocaine. Dynamiques identitaires et gestion d’une ressource : la vague. (Bernard Moizo, I.R.D.)

 

Le littoral nord d’Agadir a connu un fort développement de la pratique du surf depuis une quinzaine d’années et exponentiel plus récemment. Sur cette côte coexistent des villages Amazigh enclavés ayant leur dynamique propre, d’autres ouverts au tourisme international, à de grands projets immobiliers associés à des activités sportives et culturelles. Cette dynamique soulève le problème de l’accès, de la gestion et du contrôle de la ressource, entre des populations locales, des investisseurs nationaux et des développeurs et bailleurs internationaux.

 

Communication n°5 : Que faut-il (ne pas) dire de ses résultats de recherche ? Les enjeux de la restitution d’un travail de thèse sur les JO 2024 à Tahiti (Thibaut Aussant, Université d’Angers)

 

Que faut-il (ne pas) dire des résultats d’une recherche doctorale sur l’organisation des JO 2024 à Teahupo’o … quand on les présente à Tahiti, à un mois de l’événement olympique ? En revenant sur les hésitations et les questions qui se sont présentées à l’auteur dans la préparation de cette communication, celle-ci prend le parti d’exposer, moins que des résultats détaillés, les enjeux inhérents à leur diffusion et restitution. Dans le contexte d’un colloque qui pose de manière spécifique – mais non moins explicite – la question du rôle des savoirs académiques face à l’actualité, mais également leur place face à d’autres formes de discours, ce sont finalement tout autant les enjeux éthiques de la restitution des résultats de recherche que ses effets méthodologiques que cette communication propose d’interroger.

 

11h30 - 13h : Pause déjeuner

 

13h - 14h30 : Session 3 « Surf, circulations et ancrages territoriaux » [Modérateur : Bernard Moizo (I.R.D.]

 

Le surf et sa pratique ne sont que ce que les individus en font. Le surf n’a pas de nature, il n’a pas d’essence : il est le produit de longs processus cosmopolites, historiques, sociaux et géographiquement situés (Guibert, 2020). Le surf est donc tout autant, et potentiellement selon les points de vue, une activité de « loisir » pratiquée de manière non-organisée ou dans une association, un sport de compétition, éventuellement professionnel, un « mode de vie », un jeu de plage, une activité économique, un rapport spécifique et consacré à « la nature », une image mobilisable par les collectivités locales, un sport olympique, une pratique aussi bien masculine que féminine ou encore une activité « contre-culturelle ». Étudier le surf c’est ainsi, selon les ancrages disciplinaires et les problématisations, questionner les régulations politiques localisées, analyser les aménagements des territoires touristiques, analyser les usages sociaux et les rapports de domination (selon l’âge, les positions sociales, le genre, etc.), mais aussi mesurer les retombées économiques et les inscriptions locales de l’emploi, identifier les processus de « technologisation » ou encore prendre en compte les régimes variés de représentation à l’égard de cette pratique, etc. Ces différents objets, témoignant de l’élasticité du surf, permettent à ce dernier, dans sa pluralité, d’être pleinement convoqué comme analyseur des phénomènes contemporains, qu’ils soient sociaux, culturels ou économiques, tel un « fait social total » (Mauss, 1923-24).

À Tahiti et dans le Pacifique plus largement, où l’historicité de la pratique lui confère une dimension identitaire plus ou moins marquée, les usages du surf sont significatifs. Aussi, l’organisation des épreuves de surf des Jeux Olympiques de Paris 2024 témoigne bien de mécanismes singuliers : au-delà des usages touristiques récurrents associés à la pratique et aux images du surf, la question de ses racines géographiques et historiques, de l’ancrage et de la circulation de la pratique, s’est invitée aux discussions entourant le dossier olympique, révélant ainsi les enjeux culturels qui lui sont associés.

Dans une logique comparative et en mobilisant des études de cas à la fois proches (à l’échelle du Pacifique) et éloignées (Monde), tant culturellement que spatialement, cette session vise à éclairer les différentes façons dont, localement, les usages du surf sont mobilisés par différents territoires, au regard des enjeux spécifiques qu’il y revêt. Si les circulations internationales, tant dans les modalités de pratique, les techniques que les valeurs et représentations, se diffusent dès le début du XXe siècle à travers de nombreux pays du monde, comment, localement, les usages du surf sont-ils mobilisés par les territoires ? Comment sont mobilisée, travaillées, valorisées les images et les pratiques liées au surf par les politiques publiques localisées ?

 

Communication n°1 : Surf et contextes socio-politiques : retours sur quelques terrains comparatifs internationaux pour penser le travail politique localisé (Christophe Guibert, Université d’Angers)

 

À l’appui de matériaux empiriques récoltés depuis deux décennies sur des terrains variés, la communication vise à exposer les modalités différenciées de valorisation du surf par les pouvoirs politiques locaux. Si des circulations internationales (pratiques et représentations) et les dimensions cosmopolites caractérisent le surf comme objet de recherche, les contextes nationaux – notion entendue dans son acception large – doivent être pris en compte afin d’éviter les pièges universalistes.

 

Communication n°2 : L’appropriation de l’identité culturelle des autochtones hawaïens par les californiens et ses racines dans le colonialisme d’occupation blanche (Patrick Moser, Université Drury)

 

À l’appui de recherches menées en Californie et à Hawaï au cours de la dernière décennie, cette communication propose de présenter les différents rôles que joue la race dans la création de la culture des plages en Californie dans la première moitié du XXe siècle, et plus spécifiquement, l'appropriation de l'identité culturelle des autochtones hawaïens par les surfeurs blancs californiens des années 1930 et 1940. L'appropriation de l'identité culturelle des autochtones hawaïens représente une extension du colonialisme d’occupation blanche dirigé contre les Amérindiens et vise à promouvoir le nationalisme blanc en remplaçant finalement et en effaçant les populations autochtones. L'apparition du surf aux Jeux olympiques est-elle une appropriation de la culture polynésienne et, finalement, une extension ou une manifestation des pratiques et attitudes occidentales ?

 

Communication n°3 : Traversées des frontières et circulations culturelles dans la construction des identités et pratiques dans le milieu surf (Jeffrey Swartwood, Université Bordeaux Montaigne)

 

Le surf est par définition profondément ancré dans le mouvement : de par l’acte lui-même ainsi que dans les déplacements inhérents à la recherche des lieux de pratique. Si les surfers sont d’une nature profondément nomadique, leurs voyages nécessitent des traversées de frontières et des dialogues culturels qui sont souvent au cœur des constructions identitaires complexes. A partir d’une réflexion sur l’importance de la traversée de la frontière entre les États-Unis et le Mexique dans le développement de la culture surf californienne, cette communication cherche à poser des questions plus vastes sur la pluralité des expériences et réalités qui composent « la culture surf » à l’échelle locale et globale. En partie, l’objectif est d’approfondir une conversation concernant les lignes, parfois très subtiles, entre partage et appropriation.

 

14h30 - 15h : Pause

 

15h - 16h30 : Session 4 « Les J.O. 2024 à Tahiti : tourisme et durabilité »

[Modérateur : Christophe Guibert (Université d’Angers)]

 

Les épreuves de surf des Jeux Olympiques de 2024 constituent une opportunité unique pour la Polynésie française de démontrer sa capacité à développer un tourisme durable et inclusif, selon la nouvelle stratégie « Fari’ira’a Manihini 2027 (ou FM27) [… qui] a été coconstruite avec la population locale ainsi que les acteurs publics et privés du tourisme dans une démarche collaborative initiée par le Ministère du Tourisme. [… Elle] dévoile un plan d’actions ambitieux qui protège les ressources naturelles, optimise les retombées du tourisme pour la population locale et privilégie une expérience de qualité pour les visiteurs [… et], dans les cinq prochaines années, vise à positionner la Polynésie française (Tahiti Et Ses Îles) comme une destination phare du tourisme inclusif et durable. »

L’un des défis majeurs de cette stratégie est donc de préserver l’environnement (essentiellement aquatique) et la culture tout en générant davantage de ressources financières de la part du secteur touristique. Cette dernière session aborde différents aspects liés au tourisme aquatique et aux « enjeux des jeux » en lien avec les épreuves de surf à Teahupo'o. Ainsi, il est important de comprendre les perceptions et les attitudes des résidents de Polynésie concernant les impacts du tourisme aquatique (en particulier, la plongée sous-marine) en relation avec le développement durable, et d'analyser ces perceptions pour déterminer leur influence sur le soutien futur au tourisme aquatique durable. Le surf en Polynésie, en particulier sur la mythique vague de Teahupo’o est également une activité, qui semble promouvoir un développement du tourisme durable et inclusif. Les épreuves de surf pour les JO 2024 peuvent donc être un outil pour tester la nouvelle stratégie FM27, et nécessitent une évaluation de leurs impacts économiques, environnementaux et socio-culturels à court, moyen et long terme, à partir de méthodes quantitatives et qualitatives, basées sur des entretiens, des échanges et des enquêtes auprès des résidents et des acteurs locaux. Cette session souligne donc l'importance de l’implication de la population pour la réussite d’une stratégie de développement d’un tourisme durable et inclusif en Polynésie, avec un premier test que sont les épreuves de surf des JO 2024 à Teahupo'o, petit village au bout de la route à Tahiti, qui va devenir le centre d’attention du monde pendant quelques jours, et peut-être le rester pendant quelques années.

 

Communication n°1 : Analyse des perceptions et attitudes des résidents de Polynésie Française à l'égard des impacts du tourisme aquatique sur le développement durable de leurs îles (Patrick Bouchet, Université de Bourgogne ; Yann Rival, Université de la Polynésie Française ; Olivier Naria, Université de La Réunion).

 

Au cours des 30 dernières années, une abondante littérature a étudié l'importance cruciale du soutien des résidents lorsqu'il s'agit d'encourager le développement du tourisme (Choi, Murray, 2010 ; Dyer, Gursoy, Sharma, Carter, 2007 ; Liu, Li, 2018 ; Muresan, Oroian, Harun, Arion, Porutiu, Chiciudean, Todea, Lile, 2016 ; Nunkoo, Smith, Ramkissoon, 2013 ; Peters, Chan, Legerer, 2018). Mais si la compréhension des perceptions et des attitudes des résidents est fondamentale pour le succès et le développement durable de l'activité touristique (Sharpley, 2014), peu de recherches ont mis en évidence les perceptions et les attitudes des résidents des îles à l'égard du tourisme aquatique et du développement durable dans un contexte de changement climatique. L'objectif principal de cette étude exploratoire est donc d'analyser les perceptions et les attitudes des résidents de Polynésie Française à l'égard des impacts (positifs et négatifs) du tourisme aquatique sur le développement durable de leurs îles, ainsi que de déterminer l'influence de ces perceptions et attitudes sur le soutien futur au tourisme aquatique dans une perspective de développement durable. En utilisant un modèle quantitatif, cette recherche compare les données obtenues en 2023-2024 auprès des résidents sélectionnés de manière aléatoire des 5 archipels de Polynésie Française par le biais d'une enquête en ligne utilisant Google Drive.

 

Communication n°2 : Une analyse des effets économiques des épreuves de surf à Teahūpo’o (Maeva Longine, Université de la Polynésie Française)

 

Les épreuves de surf des Jeux Olympiques « Paris 2024 » se tiendront fin juillet sur la vague mythique de Teahupo’o, à quelques centaines de mètres d’un petit village au bout de la route sur la presqu’île de Tahiti, située presque aux antipodes de Paris. De ce fait, l’organisation et les impacts sont très particuliers et révèlent des différences à de nombreux égards, par rapport aux autres épreuves des JO 2024 à Paris, ou des premières épreuves de surf à Tokyo en 2021.

Cette communication repose sur ma première année de travail de thèse doctorale, qui s’attache à évaluer les impacts économiques, environnementaux et socio-culturels de ces épreuves de surf des JO 2024 à Teahupo’o. Cette présentation se focalise en particulier sur les coûts et bénéfices économiques de court, moyen et long terme, de cet événement.

 

Communication n°3 : Les JOP 2024 à Teahupo'o comme outil de développement du tourisme durable et inclusif sur la Presqu’île de Tahiti ?  (Marie Delaplace, Université Gustave Eiffel ; Vincent Dropsy, Université de la Polynésie Française ; Sylvain Petit (Université Polytechnique Hauts de France) ; Mondher Sahli, Université de la Polynésie Française)

 

Les épreuves de surf de Paris 2024 se dérouleront en Polynésie française, considérée comme l’un des berceaux du surf, à 16 000 km du village olympique et plus de 20 heures d’avion de Paris. Plus précisément, c’est le village de Teahupo’o, localisé à plus d’une heure en voiture de Papeete sur la Presqu’île de Tahiti, à la fin de la route, qui accueillera les épreuves. Ces épreuves des JOP 2024 pourraient-elles être un outil de développement du tourisme durable et inclusif, bénéficiant aux habitants tout en préservant l’environnement ?

Cette communication repose sur une méthodologie mixte (qualitative et quantitative) fondée sur (i) une trentaine d'entretiens en face à face, complétés par des échanges de courriels avec les principaux acteurs du secteur du tourisme, ainsi que les personnes impliquées dans l'organisation des Jeux Olympiques dans le pays hôte et les représentants d'associations de résidents et de protection de l'environnement, (ii) des enquêtes réalisées auprès de résidents de Teahupo’o et du reste de Tahiti et (iii) une revue systématique de la presse locale et nationale, ainsi que l’examen des quelques textes officiels consultables.

 

 

 

Cocktail de clôture dans les jardins de la Présidence de l'UPF

 

9h - 9h30 : Accueil (café et viennoiseries)

 

9h30 - 11h30 : Perspectives de recherche « Sports et société »

Pour conclure ces journées d’étude, la MSH-P propose que cette matinée soit consacrée à une réflexion sur les futurs axes de recherche à conduire sur le thème général « Sports et société » (liens avec l’éducation, la santé, l’écologie, l’économie, etc.)

Elle regrouperait les collègues présents et en visio-conférence, ainsi que des représentants des ministères polynésiens concernés, du Haut-Commissariat, de l’UPF, du CRIOBE, du Vice-Rectorat, etc.

Cette journée, ouverte sur invitation, aura lieu au fare pote’e de la Présidence de l’UPF où elle sera suivie d’un déjeuner.

 

11h30-13h : Déjeuner

 

13h : Départ pour Teahupo'o. Réservé aux intervenants extérieurs au colloque (limité à 12 places)

 

14h30-16h30 : Visite du site, possibilité d’approcher la vague avec location d’un bateau

 

18h : Retour à l’UPF

Biographie succincte des intervenants aux journées d’étude

 

Thibaut Aussant est doctorant en sociologie à l’université d’Angers, au sein du laboratoire ESO (UMR CNRS 6590). Sa thèse porte sur les enjeux relatifs à l’organisation des épreuves de surf des JO de 2024 à Tahiti, dont il étudie plus précisément la construction – et la contestation – de l’action publique qui lui est relative.

 

Patrick Bouchet est Professeur d’Université (74e section) rattaché à la Faculté des sciences du sport et à l’équipe CERMAB du CREGO de l'Université de Bourgogne (France). Il est le responsable du Master 1 en Management du Sport (Parcours Consommation et Commercialisation des Marques de Sport et de Destination). Il s'intéresse aux comportements des acteurs (consommateurs, groupes et organisations) liés à la consommation sportive (événementielle, touristique et commerciale). Il a co-écrit différents ouvrages sur le management et le marketing du sport, sur le tourisme sportif et sur les marques de sport. Il a publié de nombreux articles dans des revues nationales et internationales reconnues dans les champs du sport et du tourisme.

 

Eric Conte est Professeur des Universités en ethnoarchéologie du Pacifique à l’Université de la Polynésie française dont il a été le Président de 2011 à 2017. Depuis 1980, il a conduit des fouilles dans tous les archipels polynésiens et il a créé en 2006 le Centre International de Recherche Archéologique sur la Polynésie (CIRAP) qu’il dirige. Il est l’auteur de nombreux articles scientifiques et d’ouvrages dont, récemment, de « Sur le chemin des étoiles. Navigation traditionnelle et peuplement des îles du Pacifique » qui fait la synthèse des connaissances sur le sujet. En 2017 il a créé la Maison des Sciences de l’Homme du Pacifique (UAR 2503, CNRS-UPF) qu’il dirige.

 

Valérie Cruzin-Polycarpe est doctorante au sein du Laboratoire C3S (UR 4660) de l’Université de Franche-Comté. Ses travaux portent sur l’analyse des représentations de la culture surfique dans le magazine spécialisé Surf Session de 1986 à nos jours, à travers une analyse sémiologique des mythes présents dans ses contenus iconographiques et narratifs.

 

Marie Delaplace est professeur émérite en aménagement et développement régional à l'Université Gustave Eiffel au sein du Lab'urba et co-fondatrice de l'Observatoire de Recherche sur les Méga-événements (ORME). Elle conduit des recherches sur le développement territorial lié aux Jeux olympiques et en particulier sur le tourisme, l'image des territoires hôtes, le développement urbain et les aspects environnementaux liés aux méga-événements.

 

Vincent Dropsy est professeur d’économie à l’Université de la Polynésie française et codirecteur du CETOP (Centre d’Études du Tourisme en Océanie-Pacifique). Il effectue des recherches sur les petites économies du tourisme insulaire, durable et inclusif.

 

Sylvain Ferez est Maitre de conférences (HDR) à l'université de Montpellier. Directeur adjoint de l'équipe "Santé, éducation, situations de handicap", il co-anime l'action scientifique inter-MSH "sports et sociétés" et le réseau prospectif du même nom au CNRS-SHS. Ses travaux se situent à l'articulation de la sociologie du sport et des activités physiques et de sociologie de la santé et du handicap. Il a récemment dirigé l'ouvrage Le sport, un objet social (2023, avec P. Terral, aux éditions Athéna) et co-écrit L'ombre du handicap. Parcours scolaires et professionnalisation avec la mucoviscidose (2023, avec L. Silvestri et D. Issanchou, aux Presses universitaires de Grenoble).

 

Christophe Guibert est professeur de sociologie à l’université d’Angers (Faculté ESTHUA) et membre du laboratoire ESO (UMR CNRS 6590) au sein duquel il occupe la fonction de directeur adjoint d’unité. Il interroge, depuis le début des années 2000, le surf tel un « fait social total » pour analyser les politiques publiques, l’emploi, les usages sociaux, le genre, dans des contextes internationaux variés. Il coordonne un campus délocalisé de l’université d’Angers aux Sables d’Olonne où sont dispensées des formations dans le domaine du tourisme littoral.

 

Yves Leloup est Docteur en Histoire contemporaine, chercheur associé au laboratoire CRHIM de l’Université de Lausanne (Centre d’histoire internationale et d’études politiques de la mondialisation). Ses travaux portent sur les processus d’instrumentation du sport : assimilation coloniale, leviers d’expression identitaire, récupération politique et électoraliste, mais aussi sur l’étude des représentations et profits symboliques attachés aux pratiques corporelles.

 

Maeva Longine, originaire des îles Gambier, est professeur en économie-gestion au Lycée Tuianu Le Gayic de Papara (LTGP), chargée de Khôlles en classe préparatoire aux grandes écoles de commerce (CPGE-ECT), chargée de travaux dirigés en macroéconomie à l'Université de la Polynésie Française (UPF), et vacataire en L3 en sociologie économique à L'Institut Supérieur de l'Enseignement Privé de Polynésie française (ISEPP). Doctorante en 1ére année sous la direction de Vincent Dropsy et de Sylvain Petit, sa thèse se focalise sur "Les JO 2024 à Tahiti : évaluation des impacts économiques, environnementaux et socioculturels en Polynésie française".

 

Jean-François Loudcher est Professeur des Universités en STAPS à l’Université de Bordeaux et appartient au Laboratoire LACES. Son travail traite de l’histoire de l’éducation physique et du sport en France et à l’étranger. Ses thématiques ont trait aux techniques du corps, à l’analyse de l’image, à la violence, aux Jeux Olympiques ainsi qu’à l’histoire comparée du sport et de son enseignement en France (coaching), en Grande-Bretagne et en Suisse.

 

Anne Marcellini est Professeure des Universités en sociologie du sport et des activités physiques adaptées pour la santé, à l'Université de Lausanne, Suisse. Elle travaille sur les représentations du corps et de l'altérité, et depuis 2010 réalise des films en lien avec ses enquêtes sociologiques. TARAVA TAHITI! (2019) coréalisé avec Daniel Denis est son premier moyen métrage. INEXCLUSIO. UNE HISTOIRE, DES IMAGES, DES VISAGES (2023) est son premier long métrage.

 

Guillaume Mariani est  enseignant-chercheur en Sociologie du Sport, directeur de l’UCO-Pacifique-ISEPP. Ses recherches sur la société du loisir et les pratiques de surf l’ont amené à interroger la nature de la relation que tissent les pratiquants avec l‘élément vague à la lumière d’une approche praxéologique.

 

Bernard Moizo est Directeur de recherche émérite (IRD), socio-anthropologue. Il est membre de l’UMR SENS (Savoirs environnement, sociétés), après avoir été directeur (2015-20) de l’Unité GRED (Gouvernance, risque, environnement et développement), basée à Montpellier. Il conduit des recherches sur le développement et l’impact du tourisme rural (Maroc) ou autochtone (Australie), sur les dynamiques participatives et effets induits des programmes de développement rural, les savoirs locaux et innovations identitaires, du tourisme communautaire et de l’écotourisme.

 

Patrick Moser est professeur au département des langues et littératures de l'Université Drury. Il est l'auteur de deux récents ouvrages sur la culture des plages californiennes : "Surf and Rescue: George Freeth and the Birth of California Beach Culture" et "Waikīkī Dreams: How California Appropriated Hawaiian Beach Culture". Ses essais sur le surf ont été publiés dans "The Critical Surf Studies Reader", "The Pacific Historical Review", "The Journal of the Polynesian Society" et "The Surfer’s Journal". Il est également l'éditeur de "Pacific Passages: An Anthology of Surf Writing" et a collaboré sur deux livres avec le champion du monde de surf Shaun Tomson : "Surfer’s Code" et "The Code".

 

Olivier Naria est maître de conférences en management à l'Université de La Réunion et membre de l’International Research Network in Sport Tourism (IRNIST). Ses travaux de recherche portent sur l'analyse territoriale du sport et du tourisme, le développement durable et les Petits Etats Insulaires en Développement (PEID).

 

Sylvain Petit est professeur d’économie à l’Université Polytechnique Hauts de France et membre du LARSH (Valenciennes). Il est également chercheur associé au GDI-CETOP de l’Université de la Polynésie Française et au CRESEM de l’Université de Perpignan Via Domitia. Ses travaux de recherche portent sur les flux touristiques internationaux et le développement des destinations.

 

Yann Rival est maître de Conférences en Sciences de Gestion et du Management à l’Université de la Polynésie française où il co-dirige le CETOP (Centre d’Etudes du Tourisme en Océanie-Pacifique).

Ses travaux portent sur le Tourisme, le Tourisme durable, la digitalisation.

 

Mondher Sahli est maître de conférences en économie à l'Université de la Polynésie française et membre du Centre d'études sur le tourisme en Océanie-Pacifique (CETOP). Il est également professeur associé à la Victoria University of Wellington en Nouvelle-Zélande et occupe le poste de secrétaire général de l'International Association for Tourism Economics (IATE). Ses recherches se concentrent principalement sur l'économie du tourisme, le commerce international et le développement économique.

 

Anne-Sophie Sayeux est anthropologue, enseignante-chercheuse à l’Institut du Sport Santé de Paris (I3SP) et à l’Université Clermont Auvergne. Elle mène depuis plus de 25 ans des recherches sur le surf, corps, océan, et depuis 2018 plus particulièrement sur le handisurf, le handicap et la maladie, et les liens à la nature dans une perspective de santé et d’écothérapie.

 

Jeffrey Swartwood est Maître de conférences à l’Université Bordeaux Montaigne. Sa recherche porte sur la civilisation américaine, en particulier sur la culture californienne et les études sur la frontière sud-ouest. Il travaille notamment sur le rôle de la frontière mexicaine dans le développement de la culture surf régionale et la représentation de la femme dans l’imaginaire de la culture surf du 20e siècle.

 

Philippe Terral est sociologue des sciences et des techniques du corps et étudie à ce titre différentes formes d’expertises productrices de savoirs. Il est professeur à l’Université Toulouse 3 Paul Sabatier, directeur du CreSco et actuelle Vice-Président Science Avec et Pour la Société de la COMUE Université de Toulouse.

 

Jacques Vernaudon est maître de conférences en linguistique à l’Université de la Polynésie française. Ses travaux qui s’articulent autour de deux axes complémentaires, l’un centré sur la description de langues océaniennes, désormais plus particulièrement les langues polynésiennes, l’autre sur la transmission de ces langues en contexte plurilingue.

 

Christian Vivier est Professeur des Universités en STAPS à l’Université de Franche-Comté et appartient au Laboratoire C3S (Culture, Sport, Santé et Société). Ses travaux de recherche s’inscrivent dans le domaine de l’histoire culturelle, et plus particulièrement des études visuelles à travers l’analyse sémiologique des représentations artistiques du sport, au dévoilement du sens même, intime et profond, individuel et collectif, social et culturel, du mouvement corporel qui anime des exercices physiques aux XIXe et XXe siècles.