Christophe Maes, chargé de recherche au Laboratoire d’Océanographie Physique et Spatiale interviendra sur le thème « Que nous apprennent les déchets plastiques sur la circulation de l’océan ? », jeudi 15 septembre 2016 à 18h15 en amphi E...
Depuis les premiers relevés effectués dans la mer des Sargasses de l’Océan Atlantique au début des années 1970, la pollution de l’environnement marin par les déchets plastiques s’est accentuée et est reconnue aujourd’hui comme une menace sérieuse pour la biodiversité marine à l’échelle planétaire.
On estime à plus de cinq trillions le nombre de morceaux de plastique flottant présents à la surface de l’océan, dans les zones côtières ou plus au large.
L’accumulation de ces déchets dans les domaines spécifiques tels que la mer Méditerranée, le Golfe du Bengale ou encore les centres de convergence subtropicales, désignés par certains comme l’expression d’un septième continent… suggère pour autant que les courants marins de surface jouent un rôle prépondérant dans leur distribution géographique, en permettant la mise en relation de régions éloignées, typiquement à l’échelle des bassins océaniques.
Au-delà de la problématique de la pollution environnementale, nous soulignons la nécessité de disposer d’outils de validation performants des modèles simulant les courants des grands bassins océaniques à des échelles très fines (de l’ordre du km ou moins).
A partir de la reconnaissance des débris, une étude exhaustive de la présence et du transport sur des grandes distances dans l’océan des macro-déchets plastiques apporterait des informations précieuses aux océanographes physiciens experts en modélisation numérique.
Biographie du conférencier
Christophe Maes, chargé de recherche au Laboratoire d’Océanographie Physique et Spatiale (LOPS – unité de recherche IRD/CNRS/UBO/Ifremer à Brest)
Christophe Maes a soutenu sa thèse en 1996 à l'Université Pierre et Marie Curie (Paris 6) et son HDR en 2009 à l'Université Paul Sabatier (Toulouse).
Il est chercheur à l'IRD, rattaché au LOPS, unité de recherche mixte entre l’IRD, l’Ifremer, l’UBO et le CNRS, nouvellement crée en 2015 sur le site de l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM) de Brest.
En poste en Nouvelle Calédonie de 2004 à 2010, Christophe à également été "visiting scientist" à l'UCAR (USA), au CSIRO (Australie) puis Lima (Pérou) en 2013 et à l’Université de Cape Town (Afrique du Sud) en 2015.
Christophe conduit des recherches sur la dynamique océanique et le phénomène climatique El Niño Southern Oscillation, il est un expert des mécanismes physiques de la couche barrière de sel et s'intéresse tout particulièrement à la circulation océanique de la mer de Corail et du gyre subtropical du Pacifique Sud.
Entre 2005 et 2014, Christophe a été chef de 5 campagnes océanographiques dans le Pacifique Sud.
Derniers ouvrages parus
- Maes, C., B. Blanke, and E. Martinez, Origin and fate of surface drift in the oceanic convergence zones of the eastern Pacific, Geophys. Res. Lett., 43, doi:10.1002/2016GL068217, 2016.
- Cette étude mets en évidence les possibles chemins de « sortie » de la circulation océanique de surface depuis les gyres du Pacifique Nord et Sud, tout en corroborant l’importance du rôle des petites échelles océaniques dans la dispersion des débris marins en surface.
- Maes C. and B. Blanke, Tracking the origins of plastic debris across the Coral Sea: a case study from the Ouvéa Island, New Caledonia, Marine Pollution Bulletin, 97, 160–168, 2015.
- Cette étude a montré le potentiel des outils lagrangiens pour mettre en évidence des chemins de connexion entre des régions océaniques du domaine hauturier, avec des temps de transfert qui dépendent fortement de la capacité des modèles utilisés à simuler les petites échelles océaniques.
- Des résumés « plus grand public » :
Entrée libre sous réserve des places disponibles.