Soutenance d'HDR de Patrick CAPOLSINI sur le thème "Sécurité des données géographiques", mercredi 20 juin 2018 à 7h30 en salle de réunion de l'ESPE, campus de l'UPF
- Département : Informatique
- Domaine : CNU : 27
- Thème : "Sécurité des données géographiques"
- Composition du jury :
- Pr Jean-Pierre BARRIOT, Professeur des Universités, UPF - Président
- Pr Ernesto DAMIANI, Professeur de l'Università degli Studi di Milano, Italy, détaché comme directeur de recherche au Département of Electrical ans Computer Engineering de Khalifa University de Abhu Dhabi, Emirats Arabes Unis - Rapporteur
- Pr Nora CUPPENS, Dirceteur de recherches à l'Institut Télécom Bretagne - Rapporteur
- Pr Hakima CHAOUCHI, Professeur des Universités à Telecom Sud Paris - Rapporteur
- Pr Alban GABILLON, Professeur des Universités, UPF - Garant
Présentation du mémoire
Ce mémoire présente les résultats des travaux de recherche entrepris au cours des dix dernières années et portant sur la sécurité des données géographiques. Ces travaux ont été menés à bien en collaboration étroite avec le professeur Alban Gabillon arrivé en 2007 à l’Université de la Polynésie française et sous l’impulsion duquel j’ai opéré une complète reconversion thématique depuis la télédétection en milieu récifal et insulaire vers la sécurité des données géographiques, cœur du présent manuscrit.
Dans un premier temps nous nous sommes intéressés au contrôle d’accès aux données géographiques incluant la description et le prototypage d’une extension du modèle de sécurité Or-BAC afin de modéliser des contextes géographiques complexes et variés adaptés à des objets purement géographiques (par exemple des cartes) mais aussi à des objets en mouvement (cas d’une flotte de véhicules par exemple). Le modèle décrit permet, de manière classique en contrôle d’accès, d’interdire l’accès à une donnée mais propose également une solution pour sélectionner le mécanisme de protection à appliquer sur les données géographiques (limitation du facteur de zoom, application d’un masque ou pixellisation d’une zone protégée).
Dans un second temps et suite à une sollicitation du service du cadastre de la Polynésie française souhaitant mettre en ligne sa base de données cadastrale, nous nous sommes penchés sur la protection de données nominatives au sein de ladite base de données cadastrale. Il s’agissait de proposer, dans un contexte de base de données en production, des solutions à un problème particulier de contrôle d’agrégation dit « Quantity Based Aggregation » (QBA) également connu dans la littérature sous la dénomination du « NSA Phonebook problem ». Nous décrirons plus en détails le problème QBA dans la partie en question mais en résumé ce problème d’agrégation QBA se pose chaque fois que la classification de plus de k éléments sur n est supérieure à la classification de ces k éléments ou moins. La question de la collusion entre différents utilisateurs pour corrompre la sécurité de la base de données est également traitée dans cette partie.
Outre la description détaillée des travaux, j’ai fait le choix d’inclure sept articles en annexe du document. Les deux premiers présentent une synthèse des travaux liés à la télédétection intervenus entre 2000 et 2005 ; trois autres articles traitent essentiellement de l’adaptation du modèle de sécurité Or-BAC à la problématique du contrôle d’accès aux données géographiques dans un contexte d’objets en mouvement.
Enfin, deux derniers articles exposent nos travaux sur le modèle de protection d’agrégation QBA après différentes évolutions présentées dans de précédents articles et proposent une forme de synthèse détaillée de l’ensemble des résultats obtenus sur le sujet.
Biographie de Patrick CAPOLSINI
Né en 1964 à Cannes (Alpes Maritimes), Patrick Capolsini suit un cursus scientifique à l’Université de Nice Sophia-Antipolis, parcours qui le conduit à l’obtention d’un Master (DEA à l’époque) de Mathématiques et Informatique. Il effectue sa thèse dans le domaine du calcul symbolique à l’interface des mathématiques et de l’informatique dans un laboratoire de l’Institut National de Recherche en Informatique et Automatique (INRIA) avant de poursuivre sa formation par un séjour postdoctoral à l’Institut fédéral de technologie de Zurich.
En 1994, Patrick Capolsini est recruté comme maître de conférences au sein de l’Université de la Polynésie française. Ses activités de recherche se concentrent dans un premier temps sur la télédétection en milieu récifal et insulaire avant qu’il n’opère, à partir de 2005, une reconversion thématique vers la sécurité des données, en particulier des données à caractère géographique, notamment en assurant l’encadrement d’étudiants doctorants. Très attaché à la « double compétence » des enseignants-chercheurs, il assure des enseignements autour de l’algorithmique et de la programmation, attachant un soin particulier à l’élaboration de supports numériques en ligne.
Dès sa prise de fonction en 1994, Patrick Capolsini s’investit très fortement dans le fonctionnement de l’Université. Il est en effet chargé par le Président de mettre en place un centre de ressources informatiques totalement inexistant à l’époque. De 2004 à 2008, il assure la direction du département/UFR de « Sciences, Sciences Médicales et Technologies » où il acquière une très précieuse expérience de tout ce qui touche à la gestion de la pédagogie. En 2011 il devient vice-président du Conseil d’Administration. A ce poste il est particulièrement en charge des affaires financières et des ressources humaines. Il suit également des dossiers complexes comme la création de l’institut Confucius de la Polynésie, la transformation de l’IUFM en Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education (ESPE) ainsi que différents projets immobiliers. Le plus gros dossier dont il aura la charge sera de préparer l’UPF au passage aux responsabilités et Compétences Elargies (RCE) le 1er janvier 2013. Dans la continuité de son mandat de vice-président, il accède, le 13 avril 2017, aux fonctions de Président de l’Université de la Polynésie française.
La soutenance
- Mercredi 20 juin 2018 à 7h30 en salle de réunion de l'ESPE, Université de la Polynésie française.